Lire, écrire
et se former
en RD Congo
Engagés pour une éducation de qualité
Septembre sonne la rentrée des classes. Et après deux années marquées par la Covid19, l’espoir de vraies retrouvailles avec les bancs d’école le tout dans une certaine normalité.
Bien que l’enseignement primaire soit officiellement gratuit en RD Congo, il reste encore du chemin quant à en garantir son accessibilité et sa qualité. Car les obstacles sont nombreux : manque de salles de classe de qualité et équipées, pénurie d ’enseignants, financement étatique insuffisant, réseaux routiers déficients, etc. Aussi, certaines classes peuvent compter plus de 100 élèves par enseignant. Pas vraiment optimal, n’est-ce pas ?
Afin d’offrir une éducation de qualité aux enfants des communautés rurales, CONGODORPEN travaille en collaboration étroite avec différents comités de parents (COPA) chargés du contrôle social des écoles.
De cette façon, nous sensibilisons la population à l’importance de la scolarisation et aux conséquences de l ’abandon scolaire (surtout pour les filles). Et nous travaillons à la rénovation, à l ’aménagement et à l’équipement des salles de classe.
Le comité des parents de l’école primaire Medine à Yakoma en est un bon exemple. Grâce à leurs efforts, les salles de classe ont été équipées de bancs. En effet, jusqu’alors, les élèves suivaient leurs cours sur des briques et des rondins !
Une éducation de qualité est évidemment importante à tous les niveaux. Dès lors, l ’usage de matériel didactique adéquat est essentiel. Grâce à l’aide d ’un sympathisant de CONGODORPEN, nous avons pu équiper six écoles d ’une bibliothèque d’environ 400 livres didactiques médicaux chacune.
Les livres proviennent du BERPS (Bureau d’études et de recherches pour la promotion de la santé) et constituent un atout considérable pour les futurs infirmiers. Cependant, nous ne vous cachons pas que l’acheminement de ces livres sur le terrain a été une véritable odyssée.
30% d’analphabétisme
Nos actions en matière d’éducation ne se réduisent pas à la scolarité des enfants. En moyenne, un Congolais adulte sur trois est encore analphabète. Ce secteur de l’enseignement reste donc encore un énorme défi. De nombreux hommes et femmes souffrent quotidiennement de ne pas savoir lire ou écrire ne fût-ce que dans leurs responsabilités parentales et professionnelles de base. En outre, de nombreux adultes ne sont pas en mesure de payer leur frais de scolarité et le petit matériel nécessaire.
Là encore, CONGODORPEN, en collaboration avec des comités d’alphabétisation, œuvre contre l’analphabétisme dans les communautés villageoises. Et nous travaillons à la formation continue de nos moniteurs d’alphabétisation.
Construire pour demain
Que nous vivions en Belgique ou en RD Congo, nous travaillons tous à apprendre quelque chose de nouveau chaque jour. Pour s’ouvrir des perspectives et renforcer les compétences de nos staffs et partenaires, CONGODORPEN organise des missions et ateliers d’échanges de savoirs entre collègues et ONG en RD Congo, comme avec l’ONG Rikolto dernièrement (voir bulletin précédent). Sur ces bases, nous renforçons notre expertise collective et nous sommes ensuite aptes à diffuser de nouvelles connaissances dans les communautés rurales de nos zones d’action, comme par exemple de nouvelles techniques agricoles et de groupements coopératifs ou encore des supports de prévention sanitaire (comme récemment contre la covid-19).
En bref, nous apprenons chaque jour ! Mais en RD Congo, l’amélioration de l’éducation reste un enjeu prioritaire avec des répercussions dans tous les domaines. CONGODORPEN s’engage à jouer un rôle actif et responsable dans ce domaine.
PARTNERSTORIES
Tout comme nous, les associations qui collaborent avec CONGODORPEN sont toujours en mouvement! Et pour Nancy Papaert et Véronique Muys, toutes deux bénévoles de l’association INFIMOSA, il faut prendre cela au pied de la lettre. Et avec leurs 15 années d’expérience dans le domaine des soins infirmiers, elles se rendent chaque année en République démocratique du Congo dans le but de renforcer la formation locale en soins infirmiers.
INFIMOSA est une association créée par notre défunt président, le docteur Herman Van Loon, afin de soutenir l’institut médico-technique local Sara Zo de Yakoma via la méthode «Teach The Teachers». INFIMOSA, c’est aussi l’acronyme
de «Infirmiers, moteurs pour la santé», car les infirmiers sont, en fait, les moteurs des centres de santé dans les campagnes congolaises. Fascinées par le continent africain depuis leur enfance, Nancy et Véronique n’ont donc pas hésité une minute à sauter dans le bateau lorsque se présenta à elles l’opportunité de collaborer avec une ONG de solidarité internationale telle que CONGODORPEN. Nous partageons avec vous cet entretien à la veille de leur prochaine mission.
Vous vous rendez en RD Congo dans le but d’améliorer le niveau d’éducation de l’école d’infirmière de Yakoma. Qu’y faites-vous précisément ? Chaque visite revêt-elle un objectif différent ?
Nancy : « En effet. Nous essayons de travailler sur de nouveaux aspects à chaque visite. Les premières années, nous avons travaillé spécifiquement sur l’aspect pédagogique avec les enseignants et ainsi apporter une plus-value aux diplômes délivrés par Sara Zo. Nous nous sommes concentrés sur les cours théoriques, mais nous avons également accordé beaucoup d’attention aux travaux pratiques et aux stages. Lors de ces stages, nous avons surtout travaillé avec les infirmières et les responsables pour renforcer l’hygiène et l’encadrement des étudiants.»
Véronique : « Ensuite, avec la 6ième Direction, nous avons travaillé à la “Réforme” afin que l’école puisse s’adapter et continuer à exister dans le cadre des nouvelles directives édictées par les autorités congolaises. Les infirmières et infirmiers diplômés peuvent alors exercer dans un rayon plus large. Et comme vous le supposez, une formation de qualité est un élément déterminant dans la qualité des soins offerts à la population et de la continuité du développement sanitaire en zone rurale.»
Nancy : «Nous essayons de revoir encore et encore ce que nous avons parcouru lors des missions précédentes. La répétition semble être le meilleur remède contre l’oubli :)».
Vous vous rendez en RD Congo depuis plusieurs années maintenant ?
Nancy : «Notre première mission a eu lieu en novembre 2014 et a également été le début de nombreuses missions annuelles, mais en raison de la fameuse pandémie de corona, nous n’avons pas pu effectuer de mission l’année dernière.»
« La répétition s’avère être le meilleur remède contre l’oubli »
Nancy Papaert, INFIMOSA
L’âme (et le cœur) des prestataires de soins de santé est partout la même : fournir les meilleurs soins à leurs patients. Mais dans la pratique, vous observez d’importantes différences dans la formation des prestataires de soins de santé entre la RD Congo et la Belgique, n’est-ce pas ?
Véronique : « Les similitudes entre RDC et Belgique sont nombreuses, mais on ne peut pas comparer ces deux formations. Cela n’aurait pas n’ont plus beaucoup de sens. Les pathologies, les conditions de travail et les outils de travail sont très différents, l’orientation de la formation est donc complètement différente.»
Nancy : «C’est pourquoi il est important de s’écouter les uns les autres. Tout comme ils peuvent apprendre beaucoup de nous, nous apprenons énormément d’eux. Ce n’est que de cette manière que nous pouvons grandir et former de bons infirmiers et infirmières.»
Y a-t-il des aspects spécifiques sur lesquelles CONGODORPEN peut faciliter votre travail à Yakoma ?
Nancy : « La RD Congo n’est pas la porte à côté, donc la communication n’est pas toujours fluide. CONGODORPEN nous aide dans la communication en amont de nos missions à Yakoma, mais son équipe est également nos yeux sur le terrain. De plus nous essayons de coordonner nos missions afin d’économiser des frais de transport. Après tout, le travail de CONGODORPEN dans les communautés rurales est étroitement lié à ce que nous devons faire avec les étudiants pour ces communautés.»
Et pour conclure : comment décririez-vous la RD Congo en 3 mots ?
Nancy : « C’est très difficile, car il y a toujours un revers de la médaille. Plus nous voyageons à l’intérieur des terres, plus apprécions ce fabuleux pays, et ce n’est qu’alors que les trois mots peuvent suivre pour décrire ce que nous ressentons : sincères, durs et intacts. »
Merci pour votre temps et bonne chance lors de votre prochaine mission
NEWS
www.congodorpen.org
Allez jeter un coup d’œil. Pensez également à nous suivre sur Facebook et LinkedIn
Afrika Filmfestival
Le Festival du film africain : pour certains un incontournable du paysage cinématographique, pour d’autres un territoire encore inconnu. Il est vrai que nous n’avons pas toujours l’habitude d’associer l’Afrique au mot «film».
Ce festival belge prouve à tous que ce préjugé est infondé. On ne le remarque certainement pas encore assez, mais la culture cinématographique africaine est aujourd’hui florissante, inspirante et de très belle qualité. Grâce à l’Afrika Filmfestival, le public peut s’immerger dans cet art et ses délices culturels.
The Rumba Kings 2 octobre, Het Depot – Louvain
Crazy Money 6 octobre, 30CC/Wagehuys – Louvain
En route pour le milliard 12 octobre, 30CC/Minnepoort – Louvain
Du 1er au 16 octobre dans différents cinémas.
www.afrikafilmfestival.be
Nous recherchons des volontaires
Vous connaissez probablement l’adage «Les mains nombreuses font le travail léger». Et c’est tout à fait vrai, car sans votre soutien financier, nous ne pourrions pas réaliser tous nos projets en RDC. Mais peut-être avez-vous envie (et/ou le temps) d’en faire plus ou autrement? Peut-être souhaiteriez-vous faire quelque chose d’actif avec CONGODORPEN? Vous voulez peut-être organiser un événement de bienfaisance ? Nous aider lors des activités (dès que cela sera à nouveau autorisé)? Ou, voulez-vous faire partie de notre assemblée générale ?
Vous avez d’autres idées ou suggestions ? Alors n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse congodorpen@congodorpen.
Congodorpen soutient 11.11.11
C’est un événement annuel qui se déroule en novembre : des hommes se laissent pousser la moustache pour attirer l’attention sur la santé des hommes. Mais bien sûr, ce mois est également marqué par un événement d’une tout autre envergure : la campagne 11.11.11
Et naturellement, CONGODORPEN fait bloc derrière tous celles et ceux qui défendent la justice sociale et s’investissent pour un monde meilleur. Si vous souhaitez également participer à un changement porteur d’espoir, jetez un coup d’œil à www.11.be