Du grain de (café) à moudre en RD Congo
Pour financer ces actions, une organisation a également été fondée en Belgique sous le même nom avec un rôle, principalement à la recherche de fonds. À noter que des investissements soient également venus du : en 1970, nous avons reçu un Congo lui-même capital de démarrage du président congolais de l’époque, Mobutu.
Bien plus tard, en 2013, l’organisation a adopté un nouveau nom en Belgique : CONGODORPEN. En RD Congo un processus de décentralisation a alors pris cours et la branche congolaise a été divisée : CDI-Bwamanda (Sud Ubangi & Kinshasa) et Adine (Nord Ubangi).
En pleine expansion
En 1976, notre organisation a fait un sérieux bond en avant. Elle a été reconnue en tant qu’organisation non gouvernementale, ONG en abrégé. Cela nous a donné accès au financement de nos projets par la coopération belge et nous a permis d’embaucher du personnel. Cela a abouti au développement de 10 centres différents dans les provinces du nord et du sud de l’Ubangi. À Kinshasa, en plus d’une usine de transformation du maïs et du café, un bureau local a également été mis en place d’où le volet logistique est encore coordonné aujourd’hui.
Sous les projecteurs
En 1985, le roi Baudouin et la reine Fabiola accompagnés de président congolais de l’époque, Mobutu, ont visité notre projet à Bwamanda. Ceci en l’honneur de 25 ans d’indépendance de la RD Congo. Une visite mémorable dans notre mémoire collective.
Or noir
Lorsque l’or noir est évoqué, la plupart d’entre nous pensent au pétrole ou au charbon, mais dans notre histoire, il s’agit bien du café. Dans les régions où nous sommes actifs, le café Robusta a été (et est) produit. Les Européens adorent le café et nous, Belges, consommons en moyenne environ 5 kilos de café moulu par habitant par an. Rien qu’en prenant la Belgique et les Pays-Bas, nous avions une taille de marché idéal, ce qui faisait de notre café un produit d’exportation parfait. Plus de 5000 tonnes ont été exportées chaque année. Afin de pouvoir commercialiser ce café de manière équitable vers les pays occidentaux, nous aons co-fondé « Max Havelaar » avec un certain nombre d’organisations partageant les mêmes idées. À l’époque, le seul label indépendant de commerce équitable pour l’alimentation.
Cette fondation a été mise sur pied aux Pays-Bas en 1988 et en 1991, la Belgique a emboité le pas lorsque nous avons été autorisés à remettre le premier paquet de café Fairtrade au Premier ministre belge de l’époque, Wilfried Martens.
Avec ce label de qualité, nous avons pu fournir aux caféiculteurs un prix minimum juste, digne et équitable. En conséquence, ils étaient alors en mesure de couvrir les coûts d’une production durable et, bien sûr, de satisfaire qualitativement à leurs besoins primaires de base ainsi que pour leur famille.